DESCRIPTION D‘UNE LETTRE ADRESSEE A M.LE DIRECTEUR DES CONTRIBUTIONS INDIRECTES DE NICE PAR M.LE BARON D’AUBAS DE GRATIOLLET.
Enveloppe :
Format 24.1 X 10.6 cms
L’enveloppe est à l’en-tête de « WAR DEPARTMENT » (barré sur l’enveloppe) puis en gaufré « Baron D’Aubas de Gratiollet, Villa Dracopoli, Antibes (A-M) » en dessous « OFFICIAL BUSINESS » (barré sur l’enveloppe)
Mention « Recommandé » apposée manuellement par l’auteur de la lettre.
Affranchissement par :
- 4 X Yvert N°159
- 2 X Yvert N°192
- 1 X Yvert N°111
- Vignette recommandée N°25
Cachet « Antibes 4-1 26 10H40 » sur 7 timbres
Au dos de la lettre cachet « NICE ARRIVEES ALPES MARITIMES 4-1 26 0 ? H55 »
Lettre
Format 20.4 X 13.4 cms
En haut à gauche même gaufré que sur enveloppe « Baron D’Aubas de Gratiollet, Villa Dracopoli, Antibes (A-M) » et cachet en rouge « ARRIVEE 5 JANVIER 1926 » « Recommandé »
Texte :
2 Janvier 1926
Monsieur le Directeur des Contributions Indirectes à Nice
Etant détenteur d’un permis de circulation permanent n°96 je me suis présenté ce matin chez M. le Receveur buraliste d’Antibes pour acquitter la taxe de ma voiture sur les deux premiers trimestres 1926.
Après une grande heure d’attente M. le Receveur m’a déclaré que :
1/ il avait des instructions pour ne pas encaisser de taxe au-delà du 1er trimestre.
2/ son rôle vis-à-vis des contribuables étant de pure complaisance, il ne voulait même pas en l’absence de l’employé officiellement chargé de percevoir la taxe sur les autos, délivrer la quittance de l’imposition trimestrielle que je me disposais à lui verser.
Je me suis alors présenté chez M. le Receveur des Contributions Indirectes ; il était en tournée et cette seconde démarche est demeurée aussi infructueuse que la première.
Je me permets de vous rappeler qu’au mois d’octobre dernier j’ai déjà du recourir à votre obligeante intervention pour faire accepter mon chèque sur le Crédit Lyonnais, que refusait M.le Receveur buraliste d’Antibes, en paiement d’une taxe sur ma voiture.
Il ne m’est pas possible de continuer à perdre mon temps en démarches infructueuses auprès des différents fonctionnaires de votre administration et, par ailleurs, j’ai hâte de me mettre en règle, au point de vue de la circulation de ma voiture, en payant mes impôts.
J’ai donc l’honneur de vous demander de vouloir bien faire tenir à ma disposition la quittance des taxes afférentes aux deux premiers trimestres 1926, de mon permis permanent n°96, en échange de laquelle je remettrai comme précédemment un chèque sur le Crédit Lyonnais.
Dans l’attente de votre réponse, je vous prie, Mr. Le Directeur, de croire à ma considération la plus distinguée.
Baron d’Aubas de Gratiollet